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Se mécaniser en confiance


Tous les mois, Blandine Pronost (formatrice professionnelle et coach), va détailler sur le blog un exercice que vous pouvez faire avec votre poney ou votre cheval. Pour ce premier “exercice du mois”, elle explique comment se mécaniser en confiance.

“Le stress de tout cavalier de CSO est, comme on l’entend souvent dire, « d’arriver sur une mauvaise place », ou « que la distance ne sorte pas ».

Ce stress ressurgit d’autant plus quand on monte les barres, en effet plus l’obstacle à franchir devient gros par rapport aux capacités de sa monture, plus le saut va nécessiter une grande précision quant à la place de départ du saut et quant à la présence de fondamentaux tels que l’activité, l’équilibre, la rectitude, la cadence, l’impulsion.

Dans un premier temps, voici un rappel rapide sur les places de départ idéales sur un saut. La place de départ idéale doit se situer au pied de la parabole qui passe environ 10 cm au-dessus du sommet de l’obstacle (sommet situé entre les deux barres en cas d’oxer, hauteur à adapter en fonction également de la largeur de l’oxer). La parabole s’adapte en fonction du profil de l’obstacle, on cherche généralement à s’éloigner des verticaux et à se rapprocher des oxers.

Cette place de départ, supposément parfaite, dépend bien entendu de la qualité préalable de l’abord.

L’exercice le plus accessible pour tous, y compris pour jeunes chevaux et cavaliers, reste de travailler sur des lignes avec des distances réglées afin de pouvoir aborder un obstacle de sortie plus conséquent, sans avoir à s’inquiéter de cette fameuse place.

Ainsi sur la vidéo, on note une entrée sur une croix, obstacle ne générant pas de stress et peu de chance de mauvaise place de départ dessus, et qui permet de générer une distance pour le saut suivant quasi parfaite.

La croix permet ainsi de prérégler les soucis de distance par rapport aux sauts suivants de la ligne, et de limiter ainsi les mauvaises estimations de distance, ou les interventions inadaptées du cavalier dans son abord.

De même le fait que la place soit pré réglée permet de pouvoir monter le dispositif dans une équitation souple et la moins interventionniste possible, permettant ainsi à votre cheval de pouvoir lui également pouvoir travailler sur sa qualité de saut et sur le fait de pouvoir s’articuler le plus librement possible sur son saut.

On peut ensuite diversifier l’exercice en ajoutant un saut de puce en entrée pour enchainer sur le saut de la sortie (distance cheval 3,40m entre les deux croisillons, puis 6 m avant le vertical), ou en retravaillant sur des dispositifs propres aux soucis rencontrés :

  • barres en V pour aider à monter le garrot ou rectifier un souci d’équilibre
  • barres de guidage pour rectifier un souci de rectitude (barre posée en biais sur le premier plan de l’obstacle)
  • couloir de barres au sol pour affiner le tracé et la rectitude
  • rajout d’une barre au sol à 3 mètres entre le croisillon et le vertical
  • rajout d’une barre à 3 mètres après la réception de l’obstacle de sortie pour améliorer la trajectoire et favoriser le fléchissement du dos avant réception
  • barre de rappel afin d’éloigner son cheval de l’obstacle
  • barre de réception afin de favoriser l’étirement du dos pendant son saut

Pour rappel la distance de départ parfaite n’a de valeur que si les composantes dites « fondamentales » sont présentes, c’est à dire équilibre, rectitude, symétrie, activité, cadence, et calme.

La recherche de la place de départ parfaite représente à la fois la plus grosse angoisse du cavalier et à la fois l’objectif théorique le plus trompeur, car souvent nos cavaliers la pensent plus importante que les fondamentaux de leur abord, c’est-à-dire arriver avec un cheval droit, tendu, en avant, calme, en équilibre, cadencé, et qui soit bien orienté.

En réalité, mieux vaut une place parfois un peu plus proche ou éloignée, mais avec un abord « juste », dans un bon galop, qu’une place parfaite obtenue en cassant l’un des fondamentaux préalablement cités.

Attention néanmoins, les distances citées sont pour des foulées classiques, distances à réadapter en fonction de la taille (à poney on retire généralement 20 cm à la distance de chaque foulée, et par taille de poney : Poney D- 20 cm, Poney C – 40 cm, poney B – 60 cm …). N’hésitez pas à nous mentionner dans vos stories ou publications si vous vous lancez dans la réalisation d’exercices suite à votre lecture, nous serons ravis de suivre votre évolution de semaine en semaine ! #Horsespirit

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