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La transition de poney à cheval


Blandine nous parle de la transition de poney à cheval et de la façon dont l’enseignement à poney permet que la transition se passe au mieux. 

“On entend souvent parler sur les terrains de « jeunes n’ayant pas réussi à franchir le cap », lors de la transition du poney au cheval.

Anciennement des méthodes de monte assez différentes étaient utilisées pour éduquer nos petits cavaliers à poney, qui ne favorisaient en effet pas une transition sur des chevaux car inadaptées. Il existait en effet une réelle scission entre l’équitation poney qui apparaissait comme ludique et peu technique, et l’équitation classique qui se voulait très sérieuse.

De plus en plus aujourd’hui l’éducation à poney tend vers une réelle progression à cheval, en cherchant à viser dès le début une équitation juste, et les méthodes d’enseignement s’adaptent dans les deux sens, afin de pouvoir concilier technique et plaisir.

Ici le rôle de l’enseignant est fondamental car seul lui pourra éduquer ses cavaliers dans une équitation leur permettant une transition en douceur. En effet, « Petit Tonnerre » ne se transforme pas en démon une fois la barre fatidique du 1m49 ferré, il tient simplement de notre responsabilité d’inculquer des codes justes aux enfants dès le plus jeune âge afin qu’ils puissent continuer d’appliquer ces mêmes codes ensuite avec succès sur leurs chevaux.

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L’équitation poney était jusque-là catégorisée dans un stéréotype d’équitation ludique, rarement prise au sérieux, le maître mot étant que les enfants s’amusent. Leur garder une part de jeux éducatifs reste bien entendu important, néanmoins l’équitation à poney est bien plus que cela. Observez bien nos petits cavaliers au plus haut de leurs disciplines respectives, ils performent sur des difficultés supérieures aux exigences techniques d’un DE, voire parfois d’un DES ! Donc oui, nous souhaitons bien entendu garder un moral à toute épreuve et un côté plaisir dans l’équitation poney, mais non, nous ne devons pas nous cantonner uniquement à cela !

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Les enfants jeunes ont une aptitude unique à apprendre et à enregistrer, notamment les apprentissages sensori-moteurs. Les apprentissages qu’ils effectuent tôt leur resteront toute une vie, et il est bien plus facile d’évoluer à 15 ans qu’à 40 ! Leur apprendre à monter dans une équitation juste dès le départ me semble indispensable, exit les coups de talon à petit tonnerre pour partir au galop ou les bonds trois mètres au-dessus de la selle au galop en agitant les rênes.

Les dessins de Thelwell nous ont tous fait beaucoup rire, car très représentatifs en effet des débuts à poney, mais à l’enseignant de former ses élèves dans un moule équestre dès le départ qu’ils conserveront toute une vie. Appliquer un enseignement dès le départ en travaillant sur une position et des aides justes, en cherchant à leur faire trouver un équilibre au-dessus de leurs pieds (indispensable pour que le reste fonctionne), à monter avec une jambe fixe, une main posée et douce, autonome de la bouche de leurs poneys, leur apprendre ainsi les valeurs fondamentales du respect de la bouche et du dos de leur poney, sont des pré requis pour tout apprentissage ultérieur. En plus de leur inculquer dès le départ des bases solides qui seront ré applicables à cheval, les poneys ne s’en porteront que mieux ! Sincèrement, si le travail de l’éducateur dans ses techniques de monte et d’enseignement est bien fait, la transition poney/ cheval devrait se faire toute seule. L’idée de départ étant de leur donner des codes uniques dès les débuts qui soient fonctionnels une fois à cheval.

Une réflexion peut être néanmoins faite sur le côté parfois un peu trop classique de l’équitation à cheval, qui gagnerait certainement en s’ouvrant un peu plus à des méthodes de travail différentes, permettant de garder un aspect plus ludique pour nos cavaliers, qu’ils sortent de poneys ou non, mais ceci est un autre débat. 

J’ai en tous cas pour ma part un vrai respect pour ces petits athlètes à poney et pour les enseignants ayant réussi à leur apprendre en quelques années ce que d’autres cavaliers n’arriveront pas à acquérir dans toute une vie. Bravo. Continuez !”

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