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Le rôle de l’enseignant


BEES 1 depuis 1998, Blandine nous explique aujourd’hui sa vision du rôle de l’enseignant.

« Votre cheval vous ressemble comme votre reflet dans un miroir. ». John Lyons. Citation que l’on pourrait étendre à nos élèves et à leur comportement équestre.

L’enseignant est ce qui se rapproche le plus d’une image de figure parentale d’un point de vue équestre, représentant à la fois l’autorité, la sécurité, le cadre des limites à ne pas franchir, et une éducation psychologique et technique.

Il est d’autant plus important que l’enseignant soit précautionneux dans les méthodes utilisées, que ses élèves viseront en effet à les réappliquer. Tout comme on pourrait dire que le cheval est à l’image de son cavalier, on pourrait réappliquer cette citation de John Lyons et l’étendre à l’enseignant : « Nos cavaliers sont le reflet de notre enseignement ».

À nous donc d’enseigner les bons gestes et la bonne attitude dès le début, afin de procurer à nos élèves une philosophie de la pratique équestre qui convienne à notre façon de penser.

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L’enseignant doit selon moi dans un premier temps, savoir inculquer à ses élèves une ouverture d’esprit. Il existe en effet une multitude d’approches différentes et pas de vérité unique.

L’enseignant, s’il veut pleinement assurer son rôle, doit être en recherche perpétuelle, et ne pas rester prisonnier d’une méthode, d’un mode de pensée unique.” Bernard Chiris

Chaque cavalier et chaque cheval sont différents, des méthodes qui fonctionneront avec l’un ne fonctionneront pas forcément avec un autre. A l’enseignant et au cavalier donc de savoir s’adapter afin de pouvoir atteindre leurs objectifs tout en respectant leur monture.

« Un enseignement qui n’enseigne pas à se poser des questions est mauvais ». Paul Valéry

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L’enseignant doit également assurer une progression logique et respectueuse, aussi bien dans les exercices demandés à l’élève que dans ceux demandés à leur monture, afin de les maintenir en sécurité, et permettre ainsi une progression sans réaction de rejet, peur ou contrainte.

Bernard Chiris disait “La cordialité des rapports, la bienveillance et la confiance de l’enseignant, qui n’excluent pas la fermeté et l’exigence, facilite l’apprentissage en évacuant le sentiment de stress. L’enseignement bâti sur le mépris, la force, la peur et la sanction le renforce.”

Ce constat peut également s’appliquer à l’enseignement fourni par le cavalier à sa monture. On retrouve un parallèle entre les méthodes d’enseignement utilisées et celles que nos cavaliers risquent de réappliquer ensuite avec leur monture.

Un enseignement effectué dans la violence, ou la contrainte, ne pourra que mener nos élèves à user des mêmes techniques ensuite en tant que cavalier.

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Au-delà de la sécurité du cavalier et de sa monture, qui sont évidemment la première responsabilité de l’enseignant, il lui incombe également d’inculquer à ses élèves, le respect du cheval, et la recherche d’un équilibre moral, mental, et physique dans leur quotidien. Être cavalier ne signifie pas uniquement monter.

Prodiguer les soins nécessaires à terre, prendre le temps de travailler à pied, s’assurer de sorties quotidiennes de notre équidé, lui assurer des moments de liberté, assurer une progression cohérente et logique sans agression dans le travail, s’assurer de la fiabilité, de l’entretien et de l’adéquation du matériel utilisé, sont autant de facettes indispensables à tout cavalier.

Nous avons en effet la responsabilité de nous assurer du bien-être de l’animal qui nous accepte sur son dos, et ce dernier saura à son tour nous le rendre dans son plaisir à travailler. Et il relève du rôle de l’enseignant de transmettre le sens de ces priorités à ces élèves.

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Enfin, au-delà de ses responsabilités techniques et psychologiques, l’enseignant doit également s’assurer de conserver un environnement sain avec ses élèves et leur entourage.

Savoir faire accepter leurs différences aux élèves, leur apprendre à fonctionner ensemble sans jugement, tamiser les tensions entre cavaliers, parents, et autres enseignants, est indispensable pour conserver une ambiance d’équipe, et former ainsi des cavaliers avec un mental sain.

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Pour conclure, on parle souvent de couple cavalier/cheval, mais il serait en réalité plus adapté de parler d’un trio, enseignant/cavalier/cheval, les uns devenant souvent le reflet des autres.

D’où l’importance fondamentale de s’entourer d’enseignants dont on apprécie les valeurs et le code de conduite.

À nous en tant qu’enseignant, de transmettre des valeurs qui nous semblent essentielles, en valorisant et non en abaissant.

On n’enseigne pas ce que l’on sait ou ce que l’on croit savoir : on n’enseigne et on ne peut enseigner que ce que l’on est. Jean Jaurès.

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